mercredi 17 décembre 2008

Portraits









J'aime cette relation, ce petit rituel instauré par l'utilisation du grand-format et du moyen-format.

7 commentaires:

Sebastien Delahaye a dit…

Superbe.

la flaneuse a dit…

que voulez vous dire ? en quoi est ce un rituel ? et quel sens a t il ?

Pascal Bodin a dit…

Les préparatifs, les gestes ordonnés ont quelque chose de rituel à mon sens, un peu comme le thé en orient.
J'ai l'impression de communier avec le sujet, qui de son côté doit sentir que quelque chose va se produire.

la flaneuse a dit…

Vous parlez de la relation qui se crée entre le photographe et son sujet, mais ...
le grand ou moyen format, n'est ce pas un traitement secondaire de la photo ?
Ou bien ...voulez vous dire que le choix du moyen ou du grand format a posteriori, va dépendre du degré d'intimité ou de communion établi entre vous et vos "modèles" pendant la prise ?

Pascal Bodin a dit…

Par les moyens et grands formats j'entends la taille des négatifs, ils sont plus grands que le 24X36mm. Par conséquent les appareils utilisés sont plus gros et longs à mettre en oeuvre. Parfois ils nécessitent des temps de pose assez longs sur trépied ce qui induit des expressions particulières.
Effectivement ils permettent des agrandissements plus importants mais ce n'est pas le but recherché, l'idéal étant même plutôt de me rapprocher du rapport 1/1 entre le négatif et le positif (ou tirage contact).
Les petits tirages restituent bien l'intimité avec le sujet (car on ne regarde pas un imposant 60X80cm à la même distance qu'un modeste 20X25cm par exemple).
Les grands négatifs quant à eux donnent cette proximité du sujet, ce doit être dû au modelé particulier. Certains parlent de contiguïté argentique, peut-être plus encore dans ces formats?
Pardon d'avoir été long :-)

la flaneuse a dit…

pas du tout ...
c'était parfait :)
Oserais je vous demander alors, ce que vous pensez du numérique ?
l'utilisez vous ? et en fonction de quoi faites vous ce choix ?

Pascal Bodin a dit…

Le numérique est un outil fantastique de production en reportage, architecture, reproductions d'oeuvres d'Art. On dispose d'une bonne résolution, d'un espace couleurs très large, de supports d'impressions somptueux avec moins de soucis de températures de couleurs (plus de filtrages ou de films spécifiques tungstène / jour) ni de sensibilité. C'est l'outil du parfait et de la rapidité d'exécution.

Avec le procédé argentique restent cette part d'aléas et d'accidents parfois heureux, cette lenteur inhérente due au développement, le mystère de l'image latente (cette image invisible créée juste après que les photons ont frappé les cristaux de sels d'argent) assez proche de l'image mentale finalement. C'est la part de rêve qui prévaut, moins le descriptif.